mardi 31 octobre 2006

Mais c'est le dollarama des quétaineries ici!

La Vieille dame et le garçon
[tout droits sortis du secondaire 5]

La dame s’était penchée légèrement, en prenant bien précaution que le chaton sur son épaule ne tombe pas, pour ramasser une feuille de l’arbre qui venait de se libérer de son emprise. C’est à ce moment qu’elle aperçu le petit garçon, tout habillé de gris, l’air moqueur, qui la regardait. Elle lui montra la place à côté d’elle sur le banc, l’air de l’inviter à y prendre place. Timide, il s’y assied en se faisant petit. Son regard se portait couramment vers ce qu’il l’intéressait, le chat qu'elle portait sur elle. «- Il s’appelle comment? Lui demanda-t-il. - Chat, c’est tout bête mais c’est son nom. - Vous, vous vous appelez comment? - France et toi? - Comme le pays? - Comme la pays. - Moi c’est Peters. Vous avez quel âge? La dame se mit à rire. - Tu es bien curieux toi. J’ai probablement l’âge de cet arbre. - Il est vieux cet arbre? - Autant que moi. - Et votre chat? - Il n'a qu'une feuille dans son arbre. - Je comprends pas. Moi j'ai 7 ans! - Tu vas à l'école? - Oui! À Saarbrücken Süden. - Très bonne école! Tu sais, moi j'étais institutrice il y a longtemps! - Vous enseignez quoi? - J'ai enseigné le Français, l'histoire et le droit humain aux plus grands. - Qu'est-ce que c'est le droit humain? - C'est ce qui fait que chaque humain peut, à sa guise, planter un arbre et espérer pour lui le meilleur. Avec les droits, chaque humain est libre de penser ce qu'il veut et de faire ce qui lui plait sans faire de mal aux autres. - Vous enseignez ça? - J'aidais les autres à comprendre. - Ils comprenaient? - Pas tous… - Moi je comprends pas! - Je vais t'expliquer…» Chaque jour, le petit garçon revenait au parc pour y rencontrer la vieille dame et son chaton, toujours blottit contre elle. Le temps s'écoulait et chaque jour qui passait laissait le petit garçon de plus en plus intéressé par le sujet. Elle lui parlait d'histoire, de politique, de géographie et d'humour. Son rire était celui d'une jeune femme, et ce malgré l'age qui l'affligeait. Le garçon écoutait avec attention les histoires que la vieille dame lui racontait. Parfois il y allait de son grain de sel, racontant comment son père était devenu un grand soldat qui servait avec dévotion le Guide et comment ses frères l'embêtaient constamment. Le chaton, lui, écoutait les yeux mi-clos en bâillant de temps en temps, bien inconscient du temps qui s'écoulait au rythme du vent sur ses poils soyeux. Un jour des soldats interrompirent la conversion entre les deux amis. « - Vos papiers madame? - Je ne les porte plus, qu'est-ce qu'une vieille femme comme moi pourrait avoir de menaçant? - Les bancs vous sont interdits, en plus vous parlez avec un de nos enfants. - Toute ma vie j'ai parlé avec NOS enfants. - Suivez nous. » La vieille dame se leva, sous le regard inquiet du jeune garçon et du chaton qui avait fui son épaule. La dame sembla un instant pleurer, le garçon, pris d'un mouvement de panique sauta contre l'un des soldats et cria qu'ils ne pouvaient pas, que c'étais sa grand-mère.


L'un des soldats, surpris, sortit son arme. Tira. Le jeune garçon fut touché à la tête. La vieille dame s'écroula au sol, terrassée par l'age et la peine si soudaine, si sournoise, qui l'affligeait. Le chat, quant à lui s'enfuit. On le revit quelques jours plus tard, près du parc. Le chaton pleurait, l'arbre avait été coupé.

 

Ha ben, j'étais déjà en dépression en secondaire 5 on dirait...

Carla

Carla se balançait depuis ce qui semblait-être une éternité, le pendule marquait chaque temps en résonnant dans cette vieille maison abîmée par les joies, les peines et les misères qu’elle vît, un peu comme son occupante. Une autre gorgée de thé - maintenant froid - et elle se lèverait pour se rendre à la cuisine, une dernière fois peut-être, car au fond d’elle-même Carla savait qu’elle ne se lèverait pas demain matin. Elle jeta un coup d’oeil à l’horloge: 18h20. Ses mains semblaient trembler moins qu’à l’habitude, elle se sentait sereine. Elle ouvrit grand les yeux, comme pour mieux voir la vie, et se mit à rire d’un des rire franc que seul l’euphorie peut provoquer. Son rire s’accentuait en détonnant sur les vieux murs de cette maison, donnant l’impression que ses murs répondaient à cette vieille folle qui avait cessée de les entretenir depuis longtemps. Puis elle se tût, laissant accrocher à son visage un sourire de satisfaction illuminant toutes les facettes creusées par le temps dans son visage, et ses yeux, toujours aussi scintillants malgré les années. Elle se leva, jetant un coup d’oeil à la fenêtre, histoire de s’assurer que la vie continuait sa lente progression. La lumière était belle, berçant Lipetesk et la campagne Russe dans une valse inespérée. Mais Carla était maintenant ailleurs. Elle ferma les yeux, respirant l’air comme si on le lui avait enlevé, le laissant couler tel un fluide précieux sous ses côtes fragiles. Elle quitta la fenêtre pour se diriger, comme elle se l’était promise, vers la cuisine. Mais alors qu’elle n’était plus qu’à un pas de l’embrasure de la porte, elle s’arrêta net. Elle se retourna et marcha d’un pas décidé vers la remise, ouvrit la porte et se dirigea vers une caisse, la prit de ses bras faibles et la transporta vers le salon. Le poids du colis ne l’embarrassait pas, elle se manoeuvrait avec une telle détermination que rien ne lui aurait résisté. La caisse déposée sur la table, elle l’ouvrit, découvrant son contenu. Elle ne toucha a rien, ne laissant paraître que ce qui était sur le dessus. Elle contempla ce qu’elle considérait la “moisson du passé”: de vieux souvenirs... Elle sourit en voyant un foulard, se remémorant Göttingen sous la pluie battante avec Camile, son regard s’attarda aussi sur les fleurs impérissables achetées il y a quelques années lors de son retour au Canada.. Elle vit aussi une bobine de laine ayant appartenu à sa mère qui brodait dans la plaine pour que la mort ne soit pas trop longue à arriver. À cette pensée son visage se fit dur, elle referma la boîte et se leva. La réalité nous rattrape toujours, quel que soit le temps qu’on veut bien laisser passer. Cette réflexion, Carla se l’était faite maintes fois dans sa vie, mais cette fois-ci c’était la dernière. Elle savait très bien qu’aujourd’hui elle allait partir avec la culpabilité d’avoir laissé mourir sa mère, mais son orgueil ne lui permettrait pas de l’admettre. Elle se leva timidement, elle se rendit au salon, le pas chancelant, s’assied tranquillement sur les coussins du divan et soupira, pensant aux problèmes quelle emportera avec elle.
 

vendredi 13 octobre 2006

Nah, ça c'est un mauvais texte...

... mais en même temps je t'aime.  Alors basta!

Ostie que j'aime pas le monde. Le Québec c'est l'hiver, l'hiver qui brûle, l'hiver qui congèle les biches sur place... Maudits français, ton ostie de calisse d'accent tu peux ben te le mettre dans le cul pis tourner, avec ton SMIC, ta SNCF, l'EDF-GDF, ton .FR. Ostie de Québec pis ton p'tit peuple villageois qui sait même pas vivre, même pas aimer, même pas être toi. Ostie de France pis ton ostie de calisse de tabarnaque de lois sur les sacs d'épiceries à vendre 5¢ chez Auchan. Ostie de Québec pis ton ptit René Lévesque looser national. Ostie de France pis tes ostie de Jean Jaurès, Charles-De-Gaulle et autres personnages historiques qui nous chient dessus. Crisse de Québec avec tes rues en asphalte et en ciment grisâtre, tes poteaux plein de fils et tes osties de maisons de banlieue affreuses. Ostie de France pis tes vieilles pierres et tes calisse de tabarnak de pavés de mon cul. Ostie de Québec pis tes gros trucs laids, tes gros chars, tes gros 4x4. Ostie de France pis tes ostie de motocyclette et mobilettes de calisse de ptits caves qui les conduisent à 14 ans pour se tuer dans un rond point. Ostie de Québec pis tes calisse de monsieurs et madames tout le monde. Ostie de France pis tes calisse de monsieur et mademoiselle tout le monde. Ostie de Québec trop cave du calisse pour pas élire des ostis de trou de cul de Charest, Boisclair, Dumont, belle bande de braleux. Ostie de tabarnaque de calisse de maudits français qui vont élire Sarko, qui baisent le cul de Ségolène mais qui vont crissement voter FN, même si c'est du pareil au même. Ostie de calisse de Québécois pis ton ostie de face de trou d'cul d'vendeur de char. Ostie de calisse de Français pis ta grand gueule, ta face à claque à paris, ton air de vieux dans le sud. Ostie de calisse de Québec pis tes ostie de castors de Bell. Calisse de France pis tes osties d'annonces d'ADLS pis de 118 000 et de 118 218. Calisse de tabarnaque de Montréal, pis tes petits jeunes dans la trentaine-quarantaine avec des enfants sul' plateau. Ostie de calisse de simonak de Paris pis tes ostis de crisse de touristes l'été pis tes osties de calisse d'habitants normaux trop nombreux le reste du temps. Calisse de Montréal pis tes escaliers qui glissent en hiver. Ostie de simonac d'ascenceurs miniscules parisiens. Ostie de Métro trop chaud trop frette partout. Ostie de bouchons de circulation du calisse sur les ponts ou sur le périf c'est la même marde. Ostie de petites villes de Saint-Chrysostome ou Sainte-Afrique les Montagne. Ostie d'épais qui est pas capable de vivre seul nulle part.

"Destroy, pètes tes boutons pis calisse ton camps ostie d'auteur à marde." - Dieu, au Dépanneur.

mercredi 11 octobre 2006

Le coke Diet sans Cafféine

 [Photo d'un coke diet sans cafféine]
Un coke castré

Sans caféine,
Sans sucre,
Sans intérêt,
Tout ce qui lui reste
C'est de l'aspartame

pour me tuer.

mardi 10 octobre 2006

Un grand garçon

Je me sent comme un grand garçon ce soir... Je suis à l'aise dans mes gestes, dans mes mouvements, je suis grand, fort et beau. Même si mes mains sont tordues, mes pieds sentent mauvais, mes cheveux s'emmêlent, je suis et je suis fier d'être.


Demain sera certainement un autre jour, un retour fracassant dans la torpeur presque routinière, les doigts qui sentent la marijuana (sic), le bruit de l'horloge résonnant dans mon appartement avec moi qui la contemple, la lecture endormante de Zbigniew Brzezinski, les frustrations et petites colères

contre tout, la vie, la solitude, avec un peu de chance un film piraté.


Mais ça sera demain.

Baracoons

Est-ce que tu te rends compte Joaquim, ils étaient 200! Et pas un seul ne savait exactement pourquoi. Il faut confesser le fait que de ne pas savoir si on doit rire d'eux ou les craindre est un sentiment troublant. C'est le syndrome de la cour d'école! Ha mais arrête ça je t'en prie, je te parles molasson! Oui oui, tu m'écoutes, ça va oh! tes sottises! Menfin, là dessus t'as raison. Ils sont passés, tous et chacuns, et je n'ai jamais été en mesure d'être sérieux. Eux, solides et froids comme la pierre, moi plié en deux.

Je te jures, la vie est parfois bien faite! Je rirai toujours de ce moment comme je riais à ce moment précis, malgré l'odeur malsaine que j'y ai humée.

C'est ça, toi aussi tu peux rire, tu as le droit de le faire. Par contre n'oublie pas ton tatouage. Tu es 201eme.