dimanche 31 décembre 2006

L'éclairage bleuté d'une salle où on projette un film sans que personne ne le regarde sauf moi

Puérile solitude, toi qui me dégustes, explique moi tes desseins. Mon sang se fait noir au lieu de tes attouchements, pourquoi ne te contentes-tu pas de mes yeux asséchés. Leur vert s’écoulant vers un gris aride, grenier des morsures et châtiments t’en conjure. Mais tu ne m’écoutes pas. Serais-tu sourde? Aveugle? Ton plaisir ne naissant que dans le goût de mon bonheur digéré. Alors que les eaux crèvent, me laisseras-tu regarder notre descendance? Tu me dévores encore, comme tu dévoreras mes petits. Dans mes cubiques bizarreries grisâtre tu occupes tant d’espace, refoulant ne serait-ce qu’un instant de couleur. Orangée tu t’étais présentée, lavande et achillée, et puis maintenant tu me laisse aux gris et noirs tant expliqués. Respire avec moi le gaz s’échapper du périnée déchiré, reste avec moi. Notre descendance fraîche née me dévore déjà et je sens la pièce grise s’effondrer. Mes rêves sont toujours colorés, mais tu ne m’aura jamais expliqué pourquoi, eux, tu me les a laissés. 

1 commentaire:

Ian a dit...

ouf, j'ai peine à le relire celui-là...