dimanche 31 décembre 2006

Le piano bar où le spleen fait débander

Une femme plus âgée vint un jour me parler. Assise à côté de moi, les jambes pendantes, les coudes atterrés, la peau flasque et blanche traversée par des canaux bleutés, elle semblait m’apprécier. Sur le piano du Whisky Café, elle prit l’initiative de quelques notes. Jazzée comme Montreux, ses doigts me rappelèrent le phare à Nantucket. Douce, charmante, diablement sexy. Mais l’hiver reprit vite ses esprits. Je me réfugiai dans mon Appricot Brandy, laissant la musique aux autres, et les charmes d’une femme intouchable à mes désirs adolescents. 

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