dimanche 31 décembre 2006

Le sexe du malin

Ses lèvres pesantes parcouraient la plénitude de mes replis intimes. Gorgées de sang, elles battaient à la mesure de nos cœurs, férocement synchronisés pour l’occasion. Chaque vague, chaque impulsion, inconsciente, se transmettait amoureusement à la mer de mes chaires. Désir montant, respirations haletantes, les plus sauvages instincts alcoolisaient les plus frigides inhibitions. Unes à unes, comme aspirées par les délicates succions, elles semblaient se soumettre au feu de sa bouillonnante beauté. Comme un poème récité par un pauvre tourmenté, sa douceur hérissait chacune de mes sensibilités. Et la rougeur de sa peau. Sous le drap paresseux, la chaleur irradiante berçait la nuit mieux que l’orange lueur sodium indiscrète, dévoilant tantôt l’écorce d’une forme humaine, tantôt ses détails les plus magiques, les plus voluptueux.


Puis au bas ventre, la montée dramatique. La bouche grande ouverte pour un cri qui jamais ne se sera fait entendre, les yeux gorgés de sang en ébullition, le battement erratique des muscles en action et la rythmique dérangée du cœur et des pensées, tous à la merci de la mécanique frénétique de l’incontrôlable et de l’irréaliste. Pistil acide de liqueurs aux amandes, préparé à l’Effluve insouciant - mais décidé - qu’il ne peut plus retenir.



Cambrement solidaire, terrassant Le soupir final vint, dernier, maladif. Sous la couette échauffée, l’ombre d’une fesse, morte par le plaisir. 

1 commentaire:

Ian a dit...

(C'est moins érotique quand on sait que la fille dans le lit c'est la reine d'Angleterre!)