dimanche 14 janvier 2007

Dieu, quand vous ferez l'inventaire, ne comptez pas ceux-là

[Pour me sauver de Saint-Denys Garneau et puis parce que tant qu'à gaspiller du papier autant gaspiller le temps des autres]

Moi, le corbeau macabrique,
Dépeçant mes chaires de mon bec acéré
Je me demande parfois d’où viennent
Les douleurs qui me mettent en pièce

J’erre dans ces catacombes, seul,
Creusés par les vers et cloportes grouillants
Ceux là même qui minèrent son âme
Et qui me firent pousser des ailes

Je ne peux laisser ce labyrinthe de viscères
au risque de moi-même perdre tout sens
mais d’un autre côté j’ai si faim et j’étouffe
ne me jugez pas, dehors, si je ne suis plus grelot.


[Pour le fun]

Toujours la complainte stomacale perdure,
Comme un écho venu d’une lointaine disette,
Tel un carnivore contraint à la verdure
Qui, pour une feuille morte, fais des risettes [hihi]

Et derrière les murs certains la recrachent,
La chiquent pour en apprécier l’abondance,
Mais dans la rue ici, violemment, se l’arrachent,
Secoués par les spasmes, les décadents.

1 commentaire:

Ian a dit...

C'est relativement vieux ces poèmes là, du moins issus de différentes périodes pas nécessairement très matures. Enfin, par acquis de conscience - et parce que sinon ça s'en va dans le bac vert - je les étales ici.